Le prix Shibusawa-Claudel 2012 remis à l'historien Matthieu Séguéla, professeur au lycée de Tokyo
Le prix Shibusawa-Claudel
Ce prix porte le nom des deux fondateurs de la Maison franco-japonaise, institution créée en 1924 pour développer les relations culturelles et scientifiques entre le Japon et la France. Shibusawa Eiichi (1840-1931) était un industriel et banquier japonais, l’un des grands modernisateurs du Japon de l’ère Meiji et Taishō. L’écrivain et diplomate français Paul Claudel (1868-1955) a été ambassadeur de France à Tokyo de 1921 à 1927.
Le prix lui-même a été créé en 1984 par le journal Mainichi Shimbun afin de distinguer de jeunes chercheurs du Japon et de la France pour l’accomplissement d’un ouvrage de recherche scientifique ou pour une traduction dans l’une ou l’autre langue. Depuis 2008, son organisation est assurée par le journal Yomiuri Shimbun, quotidien qui a le plus fort tirage au monde, et la Maison franco-japonaise de Tokyo.
Réception à la Résidence de l’ambassadeur du Japon à Paris en l’honneur du lauréat 2012
C’est pour sa thèse de doctorat – Georges Clemenceau et l'Extrême-Orient – que Matthieu Séguéla a été distingué par le prix Shibusawa-Claudel. Cette thèse, menée sous la direction du professeur Maurice Vaïsse, a été soutenue en 2011 à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po), devant un jury présidé par le professeur Jean-Noël Jeanneney qui lui a décerné la mention « Très honorable, avec félicitations du jury ».
Dans les salons de la Résidence de l’ambassadeur du Japon, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, et en présence de l’ambassadeur lui-même, M. Ichiro Komatsu, la cérémonie de la remise du prix a rassemblé de nombreuses personnalités autour du lauréat, notamment (par ordre alphabétique) :
- Mme Mariane Bastid-Bruguière, présidente de l'Académie des sciences morales et politiques,
- Mme Monique Cerisier-ben Guiga, ancienne sénatrice, présidente de Français du Monde-ADFE,
- François Claudel, petit-fils de Paul Claudel,
- Mme Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l’étranger,
- Mme Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE,
- Mme Lise Devinat, présidente de la Fondation Clemenceau,
- M. Jean-Noël Jeanneney, ancien ministre, professeur émérite de l'IEP de Paris,
- Mme Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France,
- M. Koïchiro Matsuura, président de la Maison franco-japonaise, ancien ambassadeur du Japon en France et ancien directeur général de l’Unesco,
- M. Masayuki Ninomiya, membre du jury du prix Shibusawa-Claudel, professeur honoraire à l’université de Genève,
- M. Christian Sautter, membre du jury du prix Shibusawa-Claudel, ancien ministre, adjoint au maire de Paris.
- M. Louis Schweitzer, président de France Initiative, chargé d’une mission sur le Japon par le ministre des Affaires étrangères,
- Mme Sawako Takeuchi, présidente de la Maison de la culture du Japon à Paris (où Matthieu Séguéla doit donner une conférence sur Clemenceau et le Japon le 22 février 2013),
- M. Pascal Terrasse, député, membre du groupe d'amitié France-Japon,
- M. Maurice Vaïsse, professeur émérite de l'IEP de Paris,
- M. Richard Yung, sénateur représentant les Français établis hors de France.
Matthieu Séguéla, chercheur et enseignant
Dans le sillage de son travail doctoral, Matthieu Séguéla sera l'un des commissaires scientifiques de l'exposition « La tentation de l'Orient - Georges Clemenceau et l'Asie » programmée par le musée Guimet à Paris (12 mars-16 juin 2014).
Alors jeune professeur à Montpellier puis dans la région parisienne, il était déjà l’auteur de deux livres : Pétain-Franco, les secrets d'une alliance (Albin Michel, 1992 et Prensa Iberica, 1994) et Album de famille des Montpelliérains (Horvath, 1994).
Professeur d’histoire et de géographie au lycée français international de Tokyo (LFIT) depuis une douzaine d’année, il a activement participé à la réflexion sur l’adaptation des programmes d’histoire-géographie afin de faire étudier aux élèves le pays et la région où ils vivent. Le LFIT est d’ailleurs un établissement à section internationale qui prépare à l’« option internationale du baccalauréat » (OIB).
Matthieu Séguéla a également été, en 2006, à l’initiative de la création d’Asia, journal scolaire pionnier qui associe plusieurs des lycées français de la zone Asie-Pacifique. Il reste aujourd’hui très impliqué dans l’aventure. Tous les articles sont en effet rédigés par des élèves avec l’aide de leurs professeurs, la coordination étant assurée, depuis Tokyo, par Matthieu Séguéla et, depuis Hong Kong, par son collègue François Drémeaux, avec Cédric Ridel comme webmaster à Hô Chi Minh-Ville.
Souhaitons à tous les jeunes rédacteurs d’Asia un parcours de réussite à l’image de celui de leur responsable éditorial !