Championnat du monde de cross-country scolaire : des élèves de l’AEFE dans la course
Tout démarre par une cérémonie haute en couleur, le 3 avril, au stade Pierre-de-Coubertin. Plus de 650 jeunes athlètes (en classe de seconde ou l’équivalent pour la plupart) sont réunis après une journée d’entraînement et de reconnaissance du parcours du lendemain. Ils viennent de plus de 30 pays : Algérie, Andorre, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chine, Croatie, Émirats Arabes Unis, Espagne, France, Géorgie, Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Maroc, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Qatar, République tchèque, Royaume-Uni, Singapour, Slovaquie, Suède, Thaïlande, Tunisie, Turquie.
Les délégations défilent devant l’ambassadrice de ce championnat du monde, Maëva Danois, championne d’Europe de cross-country et un véritable parterre de champions et de championnes olympiques, notamment la ministre des Sports Laura Flessel, double médaillée d’or en escrime, Hicham El Guerrouj, athlète double médaillé d’or en 1 500 et en 5 000 mètres, et Nantenin Keïta, championne paralympique du 400 mètres.
Dans son discours de lancement, Laurent Petrynka, directeur national de l’UNSS et président de l’ISF, salue la présence de délégations de l’AEFE, associées pour la première fois à une compétition de cette envergure. Une quarantaine d’élèves de lycées français du monde – filles et garçons –, accompagnés de leurs professeurs d’éducation physique et sportive, viennent de quatre pays différents :
- Émirats Arabe Unis (lycée français international Georges-Pompidou de Dubaï, lycée français international AFLEC de Dubaï et lycée Louis-Massignon d’Abu Dhabi)
- Qatar (lycée franco-qatarien Voltaire de Doha)
- Singapour (Lycée français de Singapour)
- Tunisie (lycée Gustave-Flaubert de La Marsa, lycée Pierre-Mendès-France de Tunis, École internationale de Carthage et collège Charles-Nicolle de Sousse).
Mercredi 4 avril, le Champ-de-Mars est boueux à souhait mais le soleil a enfin percé. Personnalités du monde sportif et ministres assistent à ce premier championnat du monde scolaire de cross-country à Paris. Au programme quatre courses de plus de quatre kilomètres : deux courses pour les sélectionné.e.s représentant leurs équipes (Selected Girls et Selected Boys) puis deux courses en équipe (School Team Girls et School Team Boys). C'est Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, qui donne le coup d'envoi de la course de la sélection féminine.
Pas de podium à l’arrivée pour nos élèves, mais une grande fierté d’avoir participé à ce championnat très relevé dans un cadre exceptionnel, futur site olympique quand Paris accueillera les Jeux.
Pour la « Soirée des nations », au palais de Tokyo, courbatures et déceptions sont vite oubliées. Les élèves et enseignants des différentes nations rivalisent d’élégance et d’originalité grâce à leurs tenues et leurs danses, typiques de leurs pays.
La journée culturelle du lendemain permet un décrassage, nécessaire pour les organismes et un enrichissement culturel comme la « Ville-Lumière » peut offrir. Au menu et au choix, le musée de l’Orangerie, du Quai Branly, d’Orsay, Picasso, Rodin Beaubourg et, évidemment, Le Louvre. Pour clôturer la journée, les jeunes athlètes ont un autre aperçu de Paris, depuis la Seine, grâce aux bateaux-mouches.
La dernière journée est tout aussi riche et diversifiée. En matinée, conférence à la Sorbonne sur les thèmes de « la micro-nutrition » et « santé et développement durable ». L’après-midi au stade Charléty, dans un des « temples » de l’athlétisme parisien, course de l'amitié où toutes les délégations sont mélangées et déguisées.
Pour la soirée de clôture à Coubertin, remise des titres de champion du monde à l’Australie pour la course « sélection fille », au Maroc pour la « sélection garçon », au Maroc de nouveau pour les courses par équipe. Sans oublier l’indispensable prix du fair-play remis à la délégation des Pays-Bas.
Ce cross-country est entré dans l’histoire du sport scolaire avec la plus forte participation d’élèves et de pays jamais atteinte. Rendez-vous en 2020 à Bratislava, en Slovaquie, pour un championnat du monde avec – c’est l’objectif – encore plus de délégations d’élèves des lycées français du monde. D’ici là, en juin, les Jeux internationaux de la jeunesse (JIJ), en Haute-Saône, promettent aussi de beaux moments de rencontres, de partages et d’exploits sportifs.