Mlle Andreescu, élève au lycée français de Bucarest, primée au concours national de la Résistance et de la Déportation 2011-2012
Le concours national de la Résistance et de la Déportation est ouvert aux collégiens de troisième et aux lycéens qui concourent dans trois catégories : devoirs individuels, travaux collectifs et projets audiovisuels.
La jeune Marie-Renée Andreescu a été primée dans la catégorie « Collège - réalisation d'un devoir individuel en classe ». Elle a également reçu le Prix spécial de la fondation de la Résistance.
C'était la première année que le lycée français Anna-de-Noailles faisant concourir des élèves. Thomas Stanescou, professeur d'histoire-géographie, a supervisé la participation de ses élèves de troisième puis a envoyé la copie de Marie-Renée Andreescu au jury du concours. Ce jury national évalue en effet tous les travaux sélectionnés localement.
Pour se préparer à l'épreuve, Melle Andreescu s'est beaucoup documentée. Elle s’est notamment servie des ressources pédagogiques :
- du musée de la Résistance nationale et du dossier réalisé en partenariat avec le centre régional de documentation pédagogique (CRDP) de l’académie de Créteil (à télécharger au format pdf)
- du musée départemental de la Résistance et de la déportation de la Haute-Garonne
- et de celle rassemblées par Fanny Chartres, professeur-documentaliste de son établissement.
Les élèves étaient invités à composer sur le thème « résister dans les camps nazis ». Melle Andreescu a réalisé un commentaire à partir d'un corpus de documents. Elle s’est livrée à une analyse des différents types de résistance dans les camps - résistance passive et résistance active notamment - tout en insistant sur l’idée essentielle que l'humain demeurait à la fois la raison et la source de la résistance. Une idée que le ministre Vincent Peillon a développé dans son discours, rappelant que, lors de cette période tragique de notre histoire, la survie dans les camps n'avait été possible que grâce à la foi en l'humain et grâce à la solidarité entre les déportés.
Les lauréats ont bénéficié d’un programme culturel de deux journées qui comprenait notamment la visite du Mémorial de Drancy. Marie-Renée Andreescu qui était accompagnée de ses parents, du proviseur du lycée français Anna-de-Noailles, Alain Houille, et de son professeur-documentaliste, Fanny Chartres, n’oubliera pas ces moments d’intense émotion. Une émotion qui fut à son comble quand Marie-José Chombart de Lauwe, présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation et ancienne déportée de Ravensbrück, a témoigné qu’elle avait été vouée « à disparaître sans laisser de trace » mais qu’elle avait su résister et survivre. Des mots qui firent écho au discours de Joëlle Dusseau, présidente du jury national du concours, qui insista sur le fait que le système nazi, les camps de concentration et les camps d'extermination, le génocide des juifs, celui des tziganes, restent au cœur des interrogations du monde d'aujourd'hui.
« Aucune expérience humaine n'est dénuée de sens ou indigne d'analyse. » écrit Primo Levi dans Si c'est un homme, un livre qui a tout particulièrement marqué Marie-Renée Andreescu. La volonté et les efforts de cette élève pour comprendre l'histoire, pour mener un travail documentaire rigoureux et pour rédiger avec talent un commentaire composé se voient donc récompensés.
Souhaitons à cette élève brillante aujourd'hui en classe de seconde de nouveaux succès dans son parcours puisqu’elle se prépare pour le concours général des lycées l'année prochaine, avant de s'engager vers des études de droit.