Depuis 1992, l’AEFE permet à des bacheliers étrangers issus des lycées du réseau de venir étudier en France en étant soutenu par le dispositif Excellence-Major. Cette année, ils sont 160, bénéficiant du statut de « boursier du gouvernement français », à recevoir ainsi un appui financier qui leur permettra d’effectuer cinq ans d’études au sein du système d’enseignement supérieur français. Parmi cette nouvelle promotion composée de plus de 50 nationalités différentes, 62 % des boursiers ont intégré des classes préparatoires aux grandes écoles, 15 % des universités à Paris ou en région, et 10 % s’engagent dans des études de santé.

C’est dans l’une des salles de la bibliothèque du lycée Henri IV que s’est tenue la réunion de rentrée de ces nouveaux étudiants. Située au cœur d’un quartier qui connaît depuis le Moyen Âge une effervescence intellectuelle et universitaire, le lieu en lui-même est riche d’une histoire marquée par les échanges culturels internationaux. « Lorsque le lycée Henri IV était encore l’abbaye Sainte-Geneviève, cette salle accueillait déjà des étudiants venant du monde entier » a expliqué Patrice Corre, proviseur du lycée, en introduction de la soirée.

L’ambiance est décontractée et les mines réjouies, lors de cette rencontre destinée avant tout à favoriser la création de liens entre nouveaux boursiers. Mais également à apporter des réponses aux questions pratiques qui peuvent encore se poser, quelques semaines après leur arrivée en France.

Au-delà d’un soutien financier, la force du dispositif Excellence-Major tient en effet dans l’accompagnement que proposent aux nouveaux arrivants le service d’orientation et enseignement supérieur (SORES) de l’AEFE ainsi que l’agence Campus-France, chargée de la gestion administrative et financière du dispositif. Un système de parrainage, par des boursiers des années antérieures, a également été mis en place pour rendre cet accompagnement amical et convivial, et faciliter la constitution d‘un véritable réseau entre lauréats de la bourse Excellence-Major, en lien avec celui des anciens élèves fédérés par l’ALFM (association des Anciens élèves des lycées français du monde).

Plusieurs des boursiers interrogés se disent ainsi très heureusement surpris par l’accueil qui leur a été réservé. « On nous intègre très facilement alors que c’est parfois très difficile d’étudier à l’étranger » témoigne Samy Terki, étudiant à l’ESCP-Europe et ancien élève du lycée français d’Alger. Un accueil qui démonte beaucoup des stéréotypes qu’ils pouvaient avoir sur la France avant d’y venir, pour la première fois pour certains d’entre eux. « Je me sens moi-même plus française depuis que je suis arrivée » détaille Sarah Theresa Monroe, ancienne élève du lycée français de Los Angeles.

Le dispositif Excellence-Major représente un budget annuel de 6,36 millions d’euros, et permet actuellement à plus de 800 étudiants étrangers d’effectuer leurs études supérieures de haut niveau en France. Dispositif phare de l’AEFE, il confirme l’attrait pour les profils d’excellence que constitue le modèle français d’enseignement au niveau mondial. Comme l’a souligné la directrice de l’AEFE, Hélène Farnaud-Defromont, « ces boursiers sont issus de divers horizons, de différents pays, mais ils ont tous un point commun : leur attachement à la langue et à la culture françaises ». Des profils qui contribueront au rayonnement du français et de la France, en tant « qu’ambassadeurs de l’enseignement supérieur français ».