Anciens élèves

Témoignage d'un ancien élève du lycée français de Bucarest et jeune agrégé de lettres modernes

Publié le
07/08/2013

Ancien élève du lycée français Anna-de-Noailles à Bucarest (Roumanie), Andrei Ciubotariu est né roumain et naturalisé français récemment. Il est élève de l’École normale supérieure (ENS), en quatrième année, et vient d’être admis au concours externe de l’agrégation de lettres modernes. Il nous livre ses souvenirs et témoignages de son expérience dans un lycée français.

Andrei Ciubotariu devant le lycée français Anna-de-Noailles à Bucarest. © Andrei Ciubotariu
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Andrei Ciubotariu, ancien élève du lycée français de Bucarest

Andrei Ciubotariu devant le lycée français Anna-de-Noailles à Bucarest. © Andrei Ciubotariu

Andrei Ciubotariu devant le lycée français Anna-de-Noailles à Bucarest. © Andrei Ciubotariu

Quel établissement d’enseignement français avez-vous fréquenté et quand ?

C’est au lycée français Anna-de-Noailles de Bucarest que j’ai effectué l’ensemble de ma scolarité, depuis l’école maternelle qui m’y a accueilli à l’automne 1994 jusqu’au lycée que j’ai quitté en juin 2007.

Pourquoi ce choix du lycée français ? Quel était votre vécu culturel français avant d’intégrer le lycée Anna-de-Noailles ?

Ayant atterri sur les bancs de la garderie en vertu de ce que je jugeais alors un vœu obscur de mes parents, je n’ai pas eu le privilège d’en avoir fait le choix, mais le bonheur d’avoir à en subir les conséquences. Lorsque l’âge de la première maturité avait soulevé la question de savoir si mon intérêt m’y portait réellement, j’avais suffisamment compris le prix de ce qu’il m’était donné d’y vivre pour que la question n’ait même plus à se poser. Mais s’il y a lieu de revenir sur les raisons d’un choix à ce point consenti qu’il a fini par s’imposer comme naturel, c’est bien dans ces premières années de compagnonnage avec la langue française, au temps de l’école maternelle, qu’il faut en chercher la source.

Car ma première entrée au contact de la culture française s’est faite dans l’intimité d’une langue. C’est par les mots que cette autre culture s’est invitée dans ma vie avec laquelle elle a fini par faire corps. Bien sûr, les débuts n’ont pas été des plus aisés. Je voyais encore mal ce que ces mots un peu étranges voulaient dire. « Bon-jour », « Au re-voir », « Je m’a-ppelle ». Puis mon premier progrès a été de leur prêter un sens complètement imaginaire. Le deuxième a été de rendre ce sens inséparable de celui des mots roumains qui leur ressemblaient un peu, si bien que ni l’une ni l’autre des deux langues ne voulaient plus dire grand-chose. Et c’est pendant longtemps que j’ai dû pratiquer cette langue inexistante, aujourd’hui morte, alors si enchanteresse pour moi seul, qui était un mélange invraisemblablement désinvolte de roumain et de français.

Puis je me suis trouvé requis par les obscurités de ce dernier. C’est sa musique légère qui a arrêté mon attention avant que ses règles de grammaire ou d’orthographe ne viennent en fixer le sens. Alors même que je ne parlais pas une seule goutte de français, la France a d’abord existé pour moi au fond d’une voix. Lorsque la maîtresse d’école me grondait ou me reprenait d’une voix sévère, je ne comprenais rien à ce qu’elle disait, mais je trouvais tout cela un peu triste, incompréhensible et beau tout à la fois. Je voyais bien qu’elle m’en voulait et que ce qu’elle disait n’était certainement pas à mon honneur, et pourtant que de grâce et d’inconnu dans cette voix-là. Que des maîtresses d’école furibondes soient si loin de se douter de la beauté à travers laquelle leur colère peut arriver à nos oreilles, c’est une raison suffisante de trouver dans les études de langue française une occasion de le leur rappeler. C’est avoir toute une vie pour leur pardonner cette beauté. Mais à l’époque je me disais seulement que c’était une langue bien sympathique du moment où même les critiques les plus sèches ne pouvaient pas échapper à sa succulence.

Cette âme des mots que l’enfant tutoyait sans le savoir, c’est ce que l’adulte a voulu saluer plus tard, quitte à trouver dans les études un moyen de prolonger cette admiration pour la langue française sous la forme d’un dévouement que les années ont aidé à mûrir. Que je sois amené aujourd’hui à exercer une profession qui n’est rien moins qu’un acte d’attention soutenue portée à cette langue n’a rien pour étonner. Si c’est aux mots de cette autre langue maternelle qu’a été confiée la garde de ma plus tendre enfance, n’est-ce pas par un juste retour des choses que j’ai été amené à en prendre soin à mon tour ?

Quelle a été pour vous l’expérience du lycée français ?

C’est justement à plusieurs professeurs que ce dévouement doit de ne pas être resté inconnu. J’aimerais saisir cette occasion pour exprimer une reconnaissance longtemps contenue. Il s’agit à chaque fois, par le plus troublant des hasards, d’une professeur d’anglais et d’un professeur de français qui se sont trouvés là aux moments où les choix décisifs ont dû être faits. Le mérite personnel n’eût été rien sans la chance d’être tombé sur les bonnes personnes au bon moment. Simona Radu et Patrice Paulet au tout début de ma scolarité ; Nathalie Dufaux et Dominique Depaule alors qu’elle touchait à sa fin. Les uns pour guider les premiers pas, les autres pour aider un projet d’études à s’épanouir par-delà les doutes et les réticences. Qu’ils en soient remerciés à cette occasion. Ce n’est pas peu de chose d’avoir connu des enseignants qui ont toujours su faire prévaloir la personne sur le rôle. Il est encore plus rare de pouvoir reprendre contact des années plus tard comme si on venait de se quitter à l’instant.

Quant à la vie au lycée, c’est à tous ces anciens élèves que l’on voit régulièrement revenir errer à ses abords qu’il faut aller demander le secret de ce qui les y rattache encore. Lorsqu’un professeur étonné de les trouver campés devant le portail leur demande s’ils comptent passer leur vie devant le lycée qu’eux-mêmes déclaraient vouloir quitter au plus vite, je ne suis pas sûr qu’ils soient en mesure de lui dire ce qui les y amène encore, sans doute un peu à leur insu.
Imaginez la vie d’un petit lycée où le pittoresque local fait bon ménage, ou pas selon les jours, avec ce que d’autres regards, venus d’ailleurs, s’attendent à y trouver ; un lieu d’études, ou pas selon les élèves, qui prend de court bien des attentes, mais toujours pour les mettre au service d’une exigence de sérieux qui n’exclut pas une forme de travail que chacun puisse appeler plus éminemment la sienne. Un cadre de formation généreux, allant des diverses ressources mises à disposition par le centre de documentation et d’information aux activités culturelles proposées par l’Institut Français, sans oublier les activités sportives encadrées et les temps de détente, les concerts et les spectacles organisés par les élèves, les pièces de théâtre montées avec des professionnels, les classes de neige, les voyages à l’étranger. 

Et un aperçu de tout ça, au quotidien ? Vivre aux côtés d’enfants d’expatriés du monde entier. Se rendre compte qu’on a reçu plus qu’on a été capable de donner à ceux qui d’abord furent pour nous des inconnus. Comprendre à quel point un autre peut mettre autre chose sous les mots dont je m’étais servi jusqu’ici tous les jours. Parvenir à lire dans son regard dépaysé le sens d’un ailleurs qu’il porte en lui et que ma hâte ne me dispose pas toujours à connaître. Laisser par là même s’écailler les faux remparts de mes propres usages. Comprendre qu’ils sont aussi ce qui me sera ravi le jour où je découvrirai que la rencontre de deux regards est un acte au-delà des cultures. Voir que l’ennui des fins de cours est le même pour tous les élèves mais que la joie de la réussite inespérément cueillie est propre à chacun. Qu’elle ne peut pas être dite dans ma langue sans que quelque chose ne soit perdu. Entendre, non sans délectation, des enseignants français s’essayer au roumain et vice-versa, ménageant telle audace qui a porté par-ci, telle petite catastrophe grammaticale par-là. Être ainsi de plain-pied dans la francophonie et dans ses ratés charmants. C’est une expérience que je n’ai plus retrouvée par la suite. Quelque chose n’a été donné que là.

Quelle influence a-t-elle eu sur votre parcours personnel et professionnel ?

Cette scolarité a eu le mérite de faire apparaître la poursuite de mes études en France comme l’issue naturelle de quelque douze années passées exclusivement dans le bain culturel français. Il aurait été dommage de ne pas leur donner la suite qu’elles réclamaient. C’est du moins ce que je pensais à la fin de la Terminale quand, à l’instar de tous mes autres camarades, je voulais fuir aussi loin que possible du lycée. J’ai pu découvrir par la suite que vivre dans une enclave francophone en pleine terre roumaine était une chose, certes insolite, et qui a ses truculences ; mais que découvrir un pays pour lui-même en était une autre, et qu’on ne s’invite pas n’importe comment à la table d’un hôte prévenant autant qu’exigeant. Donc ce qui a été acquis ici a demandé à être peaufiné là-bas, moins en termes de méthodes de travail, qui étaient déjà au point – c’est du moins ce que je croyais avant d’arriver en classe préparatoire – que de pratique orale de la langue et d’aisance dans l’expression.

Or celle-ci, je n’ai pu l’acquérir que par une fréquentation plus assidue encore de ses nuances. L’écolier qui jusque-là avait appris un français livresque sans savoir ce qu’étaient une bêche ou un égouttoir a vu son vocabulaire commencer à s’enrichir à mesure qu’il multipliait les expériences de la vie concrète en terre inconnue. C’est que Racine ne m’était d’aucun secours pour tenter de faire comprendre à mon interlocuteur ce que je souhaitais pouvoir désigner sous le nom d’un débouchage de la canalisation. J’ai vécu alors dans l’oubli de Racine après l’avoir fait dans l’ignorance des mots de la vie courante. Vous voyez qu’à chaque âge de ma vie j’ai su donner sa langue française.

Sur le plan personnel, la coupure amenée par ce départ n’a pas été si accusée dans la mesure où c’est un peu depuis toujours que j’ai commencé à aller vers la France. Le fait de se sentir partagé entre deux cultures n’a jamais pesé trop lourd dans la balance des raisons réelles données à ce départ. L’attachement à l’une n’a pas préjugé de la préférence accordée de l’autre. Le difficile a peut-être été de ne pas pouvoir faire sentir tout le prix de cette rencontre de deux cultures à ceux qui ne se sont pas privés de moquer celle des deux que l’on sait aujourd’hui si méjugée. C’est là que j’aimerais pouvoir faire quelque chose, même si les jeux ont l’air d’être déjà faits et que les arguments arrivent trop tard.

En étudiant de nombreux auteurs qui ont vécu ce partage entre deux cultures, j’ai été étonné de voir à quel point ce clivage a été vécu comme une réelle difficulté, parfois comme un véritable problème existentiel pour ne pas dire une obsession. Certains avaient l’air d’y avoir laissé leur identité. Je me suis dit que je devais être un être sans mystère pour ne pas avoir été plus déchiré que ça par ce départ. Je n’avais pas trop l’habitude de m’inventer de faux problèmes à l’époque. De toute façon, je me disais, l’expérience du lycée français a été si privilégiée que je vais la regretter où je qu’aille. Alors autant aller loin. C’était là ma philosophie de rescapé du bac.

Qu’avez-vous fait comme études après le lycée ?

Une fois passé le baccalauréat, je suis entré en classe préparatoire littéraire, à l’Externat Sainte-Marie à Lyon. Moi qui me targuais de pouvoir remettre l’armée à plus tard j’ai tôt fait de découvrir qu’elle m’attendait là où je pensais le moins la trouver. Horaires intensifs, devoirs surveillés hebdomadaires, crissements spartiates de craie contre le tableau, notes désastreuses accompagnées de remarques cinglantes comme « écrivez moins, réfléchissez plus » en marge de la copie rendue, sur fond de silence sinistre dans la classe. Pour se remonter le moral, on se racontait l’histoire d’un camarade qui avait eu – 40 en version pendant toute l’année et a réussi à la fin de l’année à avoir 0. Vous voyez un peu l’humour abattu qu’on avait. Je commence par les aspects négatifs parce que le bon souvenir que j’en garde m’a souvent porté à parler de l’hypokhâgne comme d’un jardin d’Epicure où l’acquisition des savoirs serait de tout repos. Or, ces années ont été avant tout des années laborieuses et n’auraient été rien de plus, n’était l’impression qu’on en a gardé à la fin, celle de leur devoir le meilleur de nous-mêmes. On n’en entend pas dire beaucoup de bien parce que ceux qui ont leur survécu vouent maintenant leur vie à quelque chose d’important.

Il y a eu d’abord la première année, l’hypokhâgne, dont le premier trimestre nous a réservé des secousses assez formidables. C’est le moment où l’on se rend compte, entre autres, qu’on n’a jamais su lire un texte littéraire, ni mener une réflexion philosophique un peu sérieuse. Quand ce sont un immense pédagogue comme Jean-Noël Dumont ou le plus grand écrivain contemporain inconnu comme Alain Bardet qui nous le disent, on se dit que bon, ils n’ont peut-être pas tout à fait tort. Arrive ensuite le deuxième trimestre, où l’on s’entend redire les mêmes choses, mais à grand renforts de raturages furibonds et rouges qui partent en tous sens sur nos copies. Enfin, il y a le troisième trimestre, où l’on finit par se faire à ces critiques et où certaines habitudes de pensée héritées du contexte scolaire finissent par tomber. Pendant toute une année nos professeurs ont travaillé à les passer au laminoir d’une exigence que nous n’avons pas toujours eu les moyens de comprendre sur le coup. C’est en deuxième année, la khâgne, qu’on commence à voir qu’ils avaient eu raison de le faire. Je ne m’attarderai pas sur les bénéfices innombrables de cette formation que certains auront peut-être le bonheur, difficile, mais qui est pour la vie, de découvrir par eux-mêmes. Ce qu’on aura pensé y perdre en chemin n’aura été que la moindre partie de nous-mêmes. Le mien m’a par la suite mené à l’E.N.S de Lyon, au terme d’un concours d’entrée très difficile, mais éminemment gratifiant. C’est dans un esprit plus serein et un cadre universitaire dont il a fallu peu à peu apprendre le protocole que j’ai pu mener deux travaux de Mémoire en Littérature, dirigés par des chercheurs. Le débouché attendu en était le concours de l’agrégation, que je viens de passer et réussir cette année.

Quels sont les choix ou les circonstances liés à votre installation en France ?

Au moment où nombre d’anciens camarades allaient prendre rang parmi les Parisiens, j’ai choisi la ville de Lyon pour son calme et son climat accueillant que je jugeais importants au moment de me lancer dans des études qui s’annonçaient assez prenantes. Je me disais aussi qu’un cadre moins mouvementé allait aplanir la rudesse des diverses transitions, petites ou grandes, liées à l’arrivée dans un pays inconnu. Six ans après, je me rends compte que toutes ces raisons de venir à Lyon étaient bonnes, mais que j’en ai découvertes de meilleures encore. Aux premiers jours de la classe préparatoire, chaque sortie en ville ne pouvait m’en fournir qu’une excellente, du moment où chaque sortie était si rare. Au bout de quelques mois, j’ai  appris à y trouver ma place et le même arrachement que j’avais connu en quittant la Roumanie, je l’ai retrouvé un jour ici.
Quant aux circonstances de l’installation,  s’il y a une chose dont je n’ai pas à me plaindre, c’est d’avoir pu compter à tout moment sur le soutien effectif de personnes empressées de me conseiller dans un choix ou de m’aider à cheminer dans les dédales des procédures administratives. Que ce soit pour la CAF ou la bourse d’excellence de l’AEFE, pour le soutien de la Fondation Bouygues ou le suivi de mon intégration en classe préparatoire, je n’ai pas manqué d’un fil d’Ariane pour m’orienter dans mes premières années en France.

Qu’avez-vous comme projets désormais ?

La quatrième année passée à l’École est en général consacrée à l’approfondissement d’une formation complémentaire à celle qui nous y a occupés pendant les trois premières années. Je suis pour ma part partagé entre deux disciplines, qui sont l’histoire de l’art et la philosophie. D’autres vont voir du côté des études cinématographiques, de l’anglais ou d’autres langues vivantes. On nous donne l’occasion de retrouver une matière qu’on a cru devoir abandonner à la fin de la classe préparatoire, c’est une chance qui est rare, et je la saisis. Cette manière de nous inviter à prendre du champ s’inscrit bien dans la perspective pluridisciplinaire qui inspire l’E.N.S. En outre, cette année, plus allégée en cours que la précédente, me permettra aussi de commencer à réfléchir à un projet de thèse, qui m’engage donc dans la voie de la recherche. Je viens d’encenser la ville de Lyon et de vous dire combien je m’y sens rattaché. J’ai l’impression de désavouer tout ce que je viens de vous dire en vous annonçant que je compte monter à Paris pour cette quatrième année ; alors je tente de me rattraper en vous disant que c’est peut-être seulement pour cette année.

Quel est selon vous l’intérêt pour les anciens élèves de lycées français à l’étranger de se constituer en réseau ? Qu’attendriez-vous d’un réseau d’anciens élèves ?

Je pense qu’une association des anciens élèves d’Anna-de-Noailles est déjà en train de se constituer. J’y vois d’abord la chance d’un réseau d’entraide, parfois pour des questions très pratiques qu’on ne sait pas trop à qui poser. On peut y trouver un lieu de partage d’idées ou de conseils, de projets d’avenir, de nostalgies. Le plus bel hommage qu’on puisse rendre à notre ancien lycée est de dire ce qu’on est devenus. L’intérêt est de faire mémoire et par là même de continuer à faire parler du lycée. C’est aussi de trouver un jour dans sa boîte de réception une photo de maternelle qu’on n’aurait jamais cru retrouver. C’est de permettre à des anciens de témoigner et ainsi de valoriser certains parcours personnels comme vous avez l’amabilité de le faire pour le mien. Ça passe aussi par des façons toutes simples de continuer à faire vivre des liens de camaraderie, comme s’étonner de ce qu’on a pu devenir ou se souvenir des excentricités de tel de nos professeurs. Une colonne sur la dernière page du journal du lycée ou une ancienne photo de classe peuvent suffire à venir donner à l’étonnement d’avoir été ensemble une mémoire. On peut aussi se tourner vers les élèves s’apprêtant à finir leur scolarité dans l’établissement et les conseiller dans leurs propres projets d’études qu’on peut avoir parfois la joie de découvrir très semblables aux nôtres. J’aime croire que je pourrai être un jour ce professeur d’anglais pour quelqu’un ; car au professeur de français, je n’ai pas trouvé meilleur moyen de lui savoir gré que de finir par l’être moi-même.