Semaine de l’orientation : focus sur les formations d’ingénieur·e·s

Semaine de l'orientation 02/2018 : focus sur les écoles d'ingénieur

Visuel "Semaine de l'orientation" avec une photo du site de La Rochelle de l'EIGSI, école d'ingénieur qui a aussi un campus à Casablanca. © EIGSI
Chaque année, près de 40 000 étudiants rejoignent les rangs des écoles d'ingénieurs françaises, pour une formation de niveau bac+5 en sciences et gestion de projet, un diplôme habilité par la CTI (Commission des titres d'ingénieur), reconnu du monde professionnel et qui offre de belles perspectives de carrière, signale l'ONISEP. Pourtant, ce nombre n'est pas suffisant pour répondre aux besoins des entreprises et pour soutenir l'innovation.
L'ONISEP discerne cinq bonnes raisons de faire une école d'ingénieurs (voir l'article) :
- une formation orientée métier,
- un environnement recherche,
- une ouverture à l'international,
- une insertion professionnelle optimale,
- des perspectives de salaire intéressantes.
Parmi les élèves qui ont un profil adapté aux études d'ingénieurs et qui pourraient s'y épanouir, il en est encore qui n'ont pas d'assez grandes connaissances des formations et des métiers pour s'engager dans cette voie, sans préjugés. Des jeunes filles notamment.
« Il y a une quasi parité en terminale S (47 % de filles) et les filles réussissent aussi bien au bac. Elles sont même plus nombreuses à obtenir une mention au bac S mais, l’année d’après, les garçons sont quatre fois plus nombreux que les filles à se diriger vers les filières scientifiques de l’enseignement supérieur, vers les filières de l’ingénierie, les DUT, les BTS, les écoles d’ingénieur post-bac, les classes préparatoires scientifiques. » fait remarquer Marie-Sophie Pawlak, ingénieure, présidente fondatrice de l’association Elles bougent !
Le pari de cette association ? Lutter contre les stéréotypes par la connaissance et l'exemple... et donner envie de se lancer ! Les représentations que les lycéennes et leur famille se font des métiers d'ingénieurs ne reflètent pas la réalité, déplore Mme Pawlak. Ingénieure, cela mène pourtant à une grande variété de métiers et de fonctions modernes, tournés vers l'avenir (voir la liste des fonctions répertoriées par l'association)…
Il est donc nécessaire de convaincre que le métier d'ingénieure se conjugue aussi au féminin et répondre aux besoins des entreprises à avoir davantage de mixité dans leurs équipes.
Florilège de témoignages sur le site de l'association Elles bougent !
Estelle Mossely : "Quand on décide d’être ingénieure, il faut le faire par envie !"
Médaillée olympique, ingénieure tout juste diplômée de l'École supérieure d'ingénieurs Léonard-de-Vinci (ESILV), future maman, Estelle Mossely répond aux questions de Céline, étudiante en 2e année. Dans cette interview croisée, la championne de boxe raconte sa formation, explique son choix de devenir ingénieure et livre ses conseils pour donner envie aux plus jeunes de se lancer dans des études scientifiques.
Iris, lauréate du prix de l'élève-ingénieure de l'année aux Ingénieuses 2017
Rencontre avec Iris, marraine-étudiante à l’École nationale supérieure de l'électronique et de ses applications (ENSEA), qui revient sur son parcours et son investissement au sein de l'association Elles Bougent pour faire découvrir les métiers scientifiques et techniques auprès des plus jeunes.
Julie, marraine-étudiante Polytech : "J'aime ce que je fais et je veux le partager"
Rencontre avec une étudiante du Réseau Polytech passionnée et engagée pour la promotion des sciences auprès des filles !
Rencontre avec Agathe, marraine étudiante hors-normes et lauréate aux Ingénieuses'16
Rencontre avec Agathe, marraine étudiante à l’École supérieure des technologies industrielles avancées (ESTIA) qui se dirige vers le métier d'ingénieure commerciale et qui a choisi une formation en alternance.
Voir également, en vidéo, des portraits de marraines de l'association Elle Bougent
Les différentes voies d'accès
Vous avez envie de vous lancer ? Reste à trouver la bonne école, c'est-à-dire celle qui va vous convenir parmi les quelque 200 établissements qui existent.
La voie d'accès par des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), souvent la plus connue, présente des atouts importants pour intégrer les écoles les plus prestigieuses mais aussi pour acquérir de solides méthodes de travail et pour se donner le temps de mûrir son choix d'école et de spécialité pendant deux années d'études théoriques intenses et gratuites. Les demandes d'admission en CPGE se font via la plateforme Parcoursup.
Voir le dossier de l'ONISEP sur les classes prépa scientifiques
Voir également notre article "Semaine de l'orientation : focus sur les classes préparatoires aux grandes écoles"
Une grande partie des écoles d’ingénieurs (près de 150) proposent un recrutement directement après le bac, le plus souvent avec deux années de « prépa intégrée » suivies de trois années de cycle ingénieur. Le passage en cycle ingénieur se fait sur contrôle continu et non pas sur concours.
D’autres parcours sont également possibles après une formation professionnelle en deux ans comme un BTS ou DUT, suivi ou non d’une année de classe prépa ATS (adaptation technicien supérieur), mais également après un début d’études supérieures à l’Université. Les admissions se font sur dossier ou sur concours.